La ville de Ménaka est tombée hier entre les mains de la CMA. Cette chute intervient alors qu’il y a quelques jours de violents combats ont opposé les combattants de la Plate-forme à ceux de la CMA dans la région de Kidal. A Ménaka, où le gouverneur a quitté la ville, plusieurs rencontres sont prévues pour un retour à la normale. En attendant, les observateurs redoutent un nouveau blocage dans la mise en œuvre de l’Accord d’Alger.
Selon des témoins sur place, la prise de la localité a été faite sans combat. L’armée malienne reste dans la ville, mais « cantonnée dans son camp ». Quant aux combattants de la Plate-forme, dont le fief était à Ménaka, ils se sont « repliés » en dehors de la ville. La Minusma multiplie les patrouilles à travers la ville, et les populations vaquent à leurs occupations, selon plusieurs témoins.
Ecoutons ce témoin à Ménaka, qui a requis l’anonymat :
Selon une source locale, les combattants de la CMA sont arrivés dans la ville au moment où le Gatia s’est retiré. L’information a été confirmée par la CMA qui dément une logique d’envahissement de la ville. Selon elle, cette présence à Ménaka vise à « mieux sécuriser les populations ».
Mohamed Ould Mouhamed membre de la Cellule de communication de la CMA :
Selon les responsables de la Plate forme, Menaka doit être sous le contrôle de la Minusma et des Famas. Le groupe d’auto-défense accuse les forces internationales de « partialité » et exige le désarmement et le cantonnement de tous les groupes armés.
Fahad Ag Almamoud, Secrétaire général du Gatia :
La prise de la ville de Ménaka par la CMA intervient alors qu’il y a quelques jours de violents combats l’ont opposés aux combattants du Gatia dans la région de Kidal. Le retour de l’administration prévu le 20 juillet a été reporté. C’est dans ce contexte que le président du Haut Conseil islamique du Mali, a été désigné par le gouvernement pour mener une mission de bons offices pour le retour de l’administration à Kidal. Mahmoud Dicko se dit satisfait des résultats acquis :