Paludisme : des perspectives dans la lutte contre cette maladie. Deux nouvelles études cliniques dont une l’a été au Mali confirment la possible efficacité d’un vaccin expérimental contre le paludisme, élaboré à partir de la forme active du parasite responsable de la maladie. Selon l’Organisation mondiale de la santé le paludisme, transmis par des moustiques, touche 200 millions de personnes dans le monde et cause plus de 400.000 décès chaque année, surtout en Afrique subsaharienne.
Les deux études, conduites au Mali, sur 88 adultes et une autre en Allemagne sur 35 adultes, ont donné des « résultats très encourageants », avec « un niveau de protection significatif », selon le laboratoire américain Sanaria, qui développe ce vaccin, baptisé PFSPZ.
L’étude réalisée dans une zone rurale du Mali a été publiée ce jeudi dans une revue médicale britannique. Elle a consisté à injecter, directement dans le sang des volontaires en bonne santé, le Plasmodium falciparum dans une phase précoce de son développement et atténué par irradiation. Six mois après les cinq injections, 93% du groupe ayant reçu le placebo ont été infectés au moins une fois par le parasite, mais cette proportion est tombée à 66 % chez les personnes vaccinées.
Selon Stephen Hoffman, directeur général et fondateur de Sanaria, ce résultat est « le niveau le plus élevé de protection jamais vu pour un vaccin contre le paludisme ». D’autres études sont en cours dans plusieurs pays, afin de déterminer la dose et le mode d’administration les plus efficaces. Selon les responsables de ces études, « d’autres recherches sont nécessaires pour déterminer si le vaccin pourrait être efficace dans le cadre d’une stratégie de vaccination de masse contre le paludisme ».