Les travaux de la 15ème réunion du Comité de suivi de l’accord d’Alger ont débuté aujourd’hui à Bamako. Ce nouveau rendez-vous des acteurs de la crise malienne intervient dans un contexte de fortes tensions marqué par le boycott des travaux par la CMA et les attaques de Gao contre le camp du Mécanisme opération de coordination.
Pour cette 15ème réunion du Comité de suivi de l’accord d’Alger, les parties devront se pencher sur « l’examen de la situation générale sur le plan sécuritaire et les échanges pour l’accélération du processus de paix ».
La rencontre de Bamako doit décider de l’organisation d’un prochain CSA au niveau ministériel dès la première quinzaine du mois de février. La journée de demain devrait être marquée par la communication du gouvernement sur l’évolution du processus de révision constitutionnelle, et les préparatifs de l’organisation de la conférence d’entente nationale prévue en mars prochain à Bamako.
La rencontre d’aujourd’hui intervient dans un contexte de fortes tensions entre les acteurs. Dans une correspondance adressée au président du CSA, la coordination des mouvements de l’Azawad a décidé de boycotter les travaux. Elle exige au préalable « un meilleur cadre pour une mise en œuvre intégrale et diligente de l’accord suivant un chronogramme actualisé, réaliste et consensuel ».
Par ailleurs, la réunion de Bamako intervient moins de 15 jours après l’attaque à la voiture piégée qui a visé le camp du MOC à Gao. Ce camp qui regroupe les soldats de l’armée malienne et les ex-combattants de la CMA et de la plate-forme était sensé organiser les premières patrouilles mixtes. A Bamako, les participants au Comité de suivi fondent donc beaucoup d’espoir sur les travaux de cette 15ème cession.
A l’entame des travaux de ce matin, la médiation internationale a invité les responsables de la coordination des mouvements armés de l’Azawad à reconsidérer leur position et de rejoindre la table des discussions.
Mahamat Saleh Annadif est le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Mali. Il est au micro e Fatoumata Togola :
« Il n’est pas question de reculer. Nous avons fait le constat que malheureusement nos frères de la CMA ne sont pas présents dans la salle avec nous ou du moins en totalité. Nous leur lançons un appel pour leur dire que, la politique de la chaise vide n’a jamais été payante. Il est extrêmement important qu’ils reviennent. Il n ‘y a pas meilleur cadre pour poser leurs problèmes que le niveau du comité de suivi et nous allons trouver des solutions à leurs problèmes. Deuxièmement, nous avons quand même cette question qui revient toujours la mise en place des autorités intérimaires. Nous avons fait le point avec le gouvernement et suis heureux de constater que cette question trouvera très rapidement dans les jours à venir une mise en œuvre effective qui nous permettra réellement d’aller de l’avant. Ce n’est pas un échec, au contraire nous sommes dans une nouvelle dynamique qui doit nous permettre d’aller de l’avant ».