Le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous a bouclé hier sa visite de quatre jours au Mali. Lors de ses rencontres avec les parties au processus de paix, Hervé Ladsous a insisté sur l’accélération du processus de mise en œuvre de l’accord. Selon lui, l’entrée en fonctionnement des premiers camps de cantonnement « se fera cette semaine » et les groupes armés doivent fournir la liste de leurs combattants « au plus vite ». Mais selon les groupes, « cette étape est impossible avec le blocage de la mise en place des autorités intérimaires ».
Hervé Ladsous estime que « la première des priorités est la mise en œuvre de l’accord ». Selon lui, l’accord doit être appliqué « le plus rapidement possible ». Pour Hervé Ladsous, à deux semaines de l’anniversaire de la signature de l’accord de paix, « il faut montrer que les choses ont bougé ».
Le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous a rappelé une nouvelle fois « qu’il est important d’avancer sur un maximum de point » notamment, la loi sur les collectivités territoriales, la mise en place des autorités intérimaires, mais aussi le cantonnement, le désarmement, la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants.
Selon Hervé Ladsous, l’entrée en fonctionnement des premiers camps de cantonnement se fera cette semaine. Une demande a été faite aux groupes armés de fournir la liste de leurs combattants au plus vite. Hervé Ladsous a déclaré également s’être rendu à Tessalit et à Gao, mais aussi à Kidal où il a rencontré le contingent Guinéen, qui a subi récemment une attaque jihadiste qui a fait 7 morts et 50 blessés.
La question du renouvellement du mandat de la Minusma a fait aussi l’objet d’échanges durant les quatre jours passés au Mali. Selon toujours Hervé Ladsous, les Nations unies sont en train de travailler pour renforcer les moyens mis à la disposition de la Minusma pour la stabilisation au Mali. Concernant, la manifestation contre les forces internationales à Kidal, le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix a estimé que les enquêtes sont en cours et que l’ONU sera transparente vis-à-vis de ses interlocuteurs maliens.
Lors de ses rencontres avec les parties au processus de paix, Hervé Ladsous a insisté sur l’accélération du processus de mise en œuvre de l’accord. Selon lui, l’entrée en fonctionnement des premiers camps de cantonnement « se fera cette semaine » et les groupes armés doivent fournir la liste de leurs combattants « au plus vite ». Mais selon les groupes, « cette étape est impossible avec le blocage de la mise en place des autorités intérimaires ».
Colonel Idriss Ould Hamaha est un des responsables militaires de la CMA. Il est joint au télpar Issa Fakaba Sissoko :
« Qu’est-ce qui bloque ? Il faut déjà commencer par le commencement : il faut que les Maliens comprennent la réalité des choses. On a un blocage au niveau de la Constitution. L’accord est signé, la solution pour nous c’est d’avancer dans sa mise en œuvre. Le problème est qu’aujourd’hui la mise en place des autorités intérimaires bloque tout et qu’on ne peut pas avancer sans celles-ci. Ce n’est pas à cause de quelques points dans la Constitution qu’on doit diviser la Nation. Et ça c’est un problème sérieux. Il faut commencer en réalité par les autorités transitoires. Ce ne sont pas des étrangers ceux qui doivent composer ces autorités transitoires, ce sont des Maliens. Donc il faut aussi rappeler qu’on pose chaque fois le débat qu’il y a un problème. Mais ce n’est pas un problème, car ce sont des Maliens qui sont au Nord comme au Sud. Ces autorités intérimaires, c’est temporaire, et ça ne prend pas un an, et ça peut trouver une solution globale pour le pays ».
En clair, vous pensez que la concrétisation de la mise du cantonnement et des patrouilles mixes passent par la mise en place des autorités transitoires ?
« Exactement. Il n’y aura rien, tout est bloqué, toutes les commissions sont bloquées à cause de ce problème là ».