Une réunion consultative de haut niveau des membres du Comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, se tient ce lundi à Alger, pour évaluer le processus de mise en œuvre de cet accord.
Le Conseil de sécurité dans son dernier rapport s’est alarmé sur les délais de mise en œuvre de nombreuses mesures de l’accord de paix, en rappelant l’urgence de corriger la situation afin de ne pas remettre en cause les progrès déjà réalisés.
L’algérien Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a convié, à cette rencontre, les représentants des trois parties signataires, le gouvernement, la CMA et la Plateforme d’Alger, Mais aussi les membres de la Médiation internationale élargie à des membres du conseil de sécurité. La réunion doit, dit-on « procéder à un examen rigoureux des avancées ainsi que des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de l’accord ». Trois principaux objectifs sont assignés à ces consultations : procéder à une évaluation «objective» de l’état et des perspectives du processus de paix, accélérer le processus de mise en œuvre de l’accord et assurer aux instances de suivi toute l’efficacité recherchée La première mesure concerne les patrouilles mixtes et le cantonnement devant notamment permettre d’inverser la dynamique sécuritaire Des réformes des institutions sur le long terme doivent également débuter et s’effectuer de manière inclusive, recommande le Conseil de sécurité non sans avertir que la responsabilité d’instaurer une paix durable au Mali revenait d’abord au gouvernement malien et aux groupes armés des coalitions Plateforme et CMA.
Selon le porte parole de la coalition CMA-Plateforme, les blocages n’ont pas empêché l’examen de dossiers politico-sécuritaires entre le gouvernement et la coalition. Almou Ag Mohamed estime que « c’est l’application de certains décrets du gouvernement qui posent problème ». Il est joint au téléphone de Famoussa Sidibé :
« Aujourd’hui, c’est le CSA qui est présent à Alger, pour une réunion de haut niveau pour justement faire le point. Nous avons travaillé avec le ministère de la défense sur un certain nombre de choses pour justement parvenir à la prise en charge des combattants pour la période avant le cantonnement. Je pense que le ministère de la défense a fait sa part de travail, en validant le travail qu’on à eu à faire avec lui, maintenant on attend l’opérationnalisation des fonds pour rendre effective cette prise en charge. Nous avons travaillé sur des projets de décrets ce qui est louable, qui sont passés en conseil des ministres. On attend toujours qu’on nous appelle pour la mise en place des deux commissions nationales, c’est à dire la commission Démobilisation Désarmement Réinsertion et celle de l’Intégration. Voilà en quelques points ce qui, pour nous, constitue des blocages qu’il va falloir décongestionner pour faire repartir le processus du bon pied ».