La 21ème conférence des Nations unies sur le climat a débuté ce matin à Paris. 150 chefs d’État dont le président Malien IBK, l’ONU et l’Union européenne sont présents au Bourget dans la banlieue de la capitale française, pour relever les défis du changement climatique. L’objectif de cette
rencontre est d’obtenir un accord contraignant pour limiter le réchauffement de la planète en dessous de 2 degrés d’ici 2100. L’Afrique est largement représentée à cette COP 21. Le continent Africain est confronté à de nombreux défis.
La COP 21 a débuté ce matin à Paris. Elle va durer 12 jours en présence de 180 pays. Sur place, l’atmosphère est au travail aux questions spécifiques à l’environnement. La sécurité est renforcée à Paris et au niveau des frontières du pays. En plus de ces mesures, l’accès aux voitures personnelles à certaines routes a été restreint depuis hier. Les transports en commun sont gratuits partout dans la ville depuis hier et encore aujourd’hui.
Dans son discours d’ouverture, le président Français n’a pas caché son espoir quant à la réussite de cette COP. Il a également demandé à ses homologues de ne pas décevoir cet espoir. Selon François Hollande, « il s’agit de décider de l’avenir de la planète ici à Paris ».
Pour cette conférence, l’Afrique a choisi de parler d’une seule voix et sera représentée par un malien Seyni Nafo. Pour les experts, le continent Africain est plus victime qu’émetteur de gaz à effet de serre. L’Afrique prône donc l’adaptation. Selon les observateurs, le continent a d’énormes potentiels pour faire face aux changements climatiques, mais il est aussi confronté à des problèmes de moyens pour les mettre en oeuvre.
C’est pour cela que l’Afrique compte beaucoup sur le fonds climat qui devrait lui permettre d’atteindre les objectifs recherchés. Cependant un autre défi pointe à l’horizon. Il s’agit de la gestion de ce fonds. Un accord de transparence sera nécessaire. De son côté l’Union africaine a déjà élaboré sa propre feuille de route avec un premier rendez-vous en 2020. Année à laquelle le futur accord devra rentrer en vigueur.
En attendant, la tendance générale n’est pas favorable à un accord contraignant. Mais il reste encore 11 jours pour faire évoluer cette position.
Selon les organisations de la société civile, au Mali cette conférence sur le climat, doit être l’espace qui permettra au pays de plaider pour un appui conséquent en faveur des actions d’adaptation au dérèglement climatique.
Issa Kamissogo est le président de la Coalition des Alternatives Africaines d’Aides au Développement :
« Les enjeux pour le Mali, c’est surtout tout ce qui concerne le financement des actions d’adaptation. Donc je pense que nous avons beaucoup à nous battre à ce niveau là pour que la part des pays du Sud soit assez considérable. Mais il y a aussi la responsabilité des dirigeants politiques dans la transition vers les énergies renouvelable. Le Mali en particulier, doit beaucoup jouer à ce niveau. Vous savez nous sommes un pays qui regorge de potentialités énormes en matière d’énergies renouvelable surtout du solaire. Je pense que ça c’est des points sur lesquels nous devons lutter, nous battre, faire passer nos messages afin que les accords qui vont être signés soient suffisamment contraignants à ce niveau là ».