La rencontre de la Coordination des Mouvements de l’Azawad sur le paraphe ou non de l’accord d’Alger se poursuit. Elle a commencé hier par un meeting au stade de Kidal. Différentes commissions de travail ont été mises en place. Elles ont pour mission d’étudier le projet d’accord, en vue de faire des propositions avant la décision finale.
Attaye Ag Mohamed, membre de la coordination et responsable de la commission des droit de l’homme au MNLA joint par Salimata Dao.
« On sent plutôt que les populations attendent un accord qui leur dit dans la globalité ce qu’ils auront dans l’Azawad en tant qu’ entité territoriale, politique et identitaire. C’est cela le premier point qu’on recense des différents débats des populations. L’autre aspect, c’est que les populations sentent plutôt que la question politique a été presque mise à l’écart et on résume tout à une situation de réconciliation et de sécurité. Aujourd’hui, d’autres travaux ont démarré. Le communiqué qui circule dans la presse comme quoi la CMA ne va pas parapher le document n’émane pas de la CMA. La CMA ne peut pas se prononcer sans finir de consulter la population. Il faut attendre demain dans l’après-midi pour être sûr que c’est vraiment une déclaration de la CMA. Le document donne un avis, je ne peux pas le contredire, mais ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas encore un communiqué final de ce qu’on est en train de faire ».
La pression de la communauté internationale s’accentue sur la coordination des groupes armés pour que ses responsables signent le projet d’accord de paix. Pour le représentant spécial de la CEDEAO dans la crise malienne, Cheaka Abdou, « il n’y a pas d’autre alternative à la paix que la signature de ce document ».
« Il faut bien que ces négociations finissent. Il faut bien qu’on en arrive à un accord, qui sera l’instrument privilégié, qui permettra à la fois au gouvernement malien, aux groupes armés eux mêmes et à la communauté internationale d’envisager une nouvelle ère de reconstruction de la sécurité au niveau du Mali. J’ai l’habitude de dire que l’accord lui même ne règle pas le problème, mais l’accord est le cadre stratégique qui permet maintenant de dédoubler d’efforts, pour inventer des solutions alternatives, développer encore plus d’efforts pour s’engager à faire des choses qu’on a même pas imaginé faire aujourd’hui, mais qui deviendront absolument nécessaires, si l’on veut recréer une nouvelle forme de gouvernance locale au Mali, afin de mieux assurer la gestion de la sécurité ».
«La coordination des mouvements des forces patriotiques de résistance 3 », membre de la plate-forme, a demandé hier à la coordination des mouvements de l’Azawad de parapher le projet d’accord de paix d’Alger. Selon son président, ce document est « un élément essentiel pour la paix ».
Le président de la CMFPR 3, Mahamane Alassane Maïga, au micro de Mariam Maïga.
« Cet accord là qui a été paraphé en Algérie est un instrument essentiel que les Maliens doivent accepter comme tel, qui nous amène vers la paix et à la réconciliation. La condition c’est que tous les acteurs puissent effectivement accepter de le mettre en œuvre avec beaucoup de sincérité et de bonne foi».
Il y a eu le divorce entre la CMFPR 2 et vous. Y-a-t-il aujourd’hui espoir de rapprochement avec la CMFPR d’origine ?
« Quand nous avons quitté la CMFPR 2 pour des raisons que tout le monde sait (revendication de fédéralisme), nous avons compris que les intérêts de nos communautés dépassent nos intérêts individuels. Au niveau de la CMFPR 1, il faut que tous comprennent que nous avons tous intérêts à nous retrouver entre CMFPR, à aller aussi chercher nos frères de la CMFPR 2 qui, pour nous sont des gens véritablement égarés ».