Le troisième round de négociations entre Bamako et les groupes armés s’est ouvert ce matin à Alger avec pour objectif d’amener la paix dans le nord du pays.
Cette nouvelle étape des pourparlers, dont la médiation est assurée par Alger, se déroule en présence des « parties maliennes impliquées dans les négociations de fond et globales », a déclaré à l’ouverture des négociations le ministre algérien des Affaires étrangères.
Ambéry Ag Rhissa au nom de la coordination des mouvements armés de l’Azawad, s’est interrogé sur l’ autorité dont dispose la communauté internationale pour imposer équitablement et correctement le respect des dispositions convenues entre les parties en belligérance ? Peut-on gagner la paix a-t-il dit si les arrestations arbitraires continuent ? Pour Ambéry Ag Rhissa toutes ces questions méritent une clarification de la médiation internationale.
Maître Harouna Touré, porte-parole des mouvements de la plate-forme, a invité tous les mouvements armés à agir à l’unisson pour arriver à la paix . Il s’est adressé aux membres de la coordination pour assurer la disponibilité de son regroupement à les écouter et les rencontrer à tout moment . De son côté le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop a fait part de toute la détermination de son pays à tenir tous ses engagements.
Son homologue algérien, Ramtane Lamamra , a indiqué que le document de la médiation a été remis aux différentes délégations hier soir. Il servira, a-t-il indiqué, d’avant projet d’accord de paix. La médiation et les différentes parties poursuivent les travaux autour du document. Ils sont censés délibérer 2 à trois jours.
Le Ministre malien des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la Coopération internationale, a appelé toutes les parties engagées dans le processus à prendre leur responsabilité et respecter leurs engagements. Abdoulaye Diop au micro de nos envoyés spéciaux Moussa CAMARA et Famoussa Sidibé.
« Nous avons une responsabilité aujourd’hui, gouvernement, mouvements, communauté internationale, d’apporter les réponses les plus appropriées. Il faut que la communauté internationale s’assume. Qu’elle réponde avec une réponse appropriée face à la situation. Nous pensons qu’il est important que les mouvement signataires respectent leur engagement comme le gouvernement du Mali, à coopérer ensemble, pour lutter contre le terrorisme. Les affrontements qui ont lieu, ou qui se sont tenus ces derniers jours sont à déplorer. Nous les condamnons et nous demandons à tous les acteurs de respecter les engagements pris ».
Maître Harouna Touré a profité de son intervention à la tribune pour tendre la main aux mouvements de la coordination en vue d’agir ensemble pour la paix malgré les divergences de vue. Maître Harouna Touré porte-parole des mouvements de la plate-forme conduite par le CMFPR
« Il n’ y a pas de place pour la division par ce que personne ne peut exclure personne du nord ni du Mali. Nous sommes condamnés à être ensembles. On peut diverger sur les opinions. On peut diverger sur les méthodes. Mais nous n’avons pas le droit de compromettre la vie et la tranquillité de nos populations. Donc je lance un appel, et je vais de ce pas vers mes frères pour leur dire que la plate-forme me demande de leur dire qu’en ce moment même que nous sommes disposés, dans le temps qui leur conviendra, sur le lieu qu’ils décideront de les rencontrer pour que nous puissions ensemble engager la voie du dialogue ».
Si elle est disposée à aller vers une solution à la crise, la coordination des mouvements de l’Azawad veut avoir la réponse de la médiation internationale à un certain nombre de questions. Ambéry Ag Rhissa chargé de la communication du MNLA
« Quelle interprétation, la médiation, et la communauté internationale font-elle de l’attitude de la partie malienne, qui a régulièrement violé les différents accords de cessez-le-feu. De quelle autorité dispose la communauté internationale, pour imposer équitablement, et correctement, le respect des dispositions convenues entre les deux parties en belligérance. Pour notre, part nous réaffirmons notre détermination à œuvrer pour trouver une solution adéquate et dans le cadre des aspirations légitimes des populations de l’Azawad ».