La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest va en guerre contre le faux monnayage et la vente des billets de banque. Ce sont des revendeurs de gadgets, portant les images de billets de banque que l’on croise dans les rues en longueur de journée. Des dizaines de millions de Fcfa sont quotidiennement échangés en petites coupures de billets neufs.
Des pratiques qui constituent de graves iviolations aux lois de l’institution monétaire. Pour mieux expliquer le problème le directeur national de la BECEAO a animé un point de presse presse mercredi dernier.
Selon Konzo Traoré, la reproduction illégale des billets de banque et l’utilisation de leurs images à des fins commerciales peut engendrer des pertes pour l’institution bancaire. « Pis, il pose un problème de confiance qui est la qualité principale sur laquelle la banque centrale fonde sa crédibilité », a-t-il ajouté.
C’est pourquoi la BECEAO demande au public à ne pas acquérir ces articles dont la fabrication et la distribution constituent des infractions punies par la loi.
Et une nouvelle loi uniforme pour tout l’espace UEMOA est en cours d’élaboration pour lutter contre ce phénomène.
Pour l’économiste « Le fait pour la banque centrale de rendre son arsenal beaucoup plus répressif est une excellente chose . Et cela protège aussi les banques commerciales dans leur activité essentielle qui est de commercer l’argent dans le cadre d’un dispositif organisé et cohérent sous la supervision et la tutelle de la banque centrale. Sur le plan monétaire et économique, les conséquences du faux monnayage sont très graves, car la monnaie est essentiellement basée sur la confiance. Alors lorsque vous avez des acteurs qui pour se procurer des billets de banque et des pièces sont obligés de se déporter dans les rues et qu’il ait un taux de change fictif et illicite. Cela peut porter atteinte à la valeur de la monnaie et à la crédibilité de l’institution monétaire qui est en charge de battre la monnaie et de la faire circuler ».