C’est un avion complètement désintégré qu’on aperçoit sur les images amateurs filmées par l’armée du Burkina Faso.
Et aucun survivant parmi les 118 personnes qui se trouvaient à bord du vol AH 5017. Le jeudi en début de soirée les autorités burkinabé annoncent avoir localisé l’épave de l’avion. Elles seront suivies par celles du Mali qui à travers un communiqué donnent plus de précisions sur le lieu du drame.
Les présidents malien et burkinabé se sont rendus hier sur les lieux pour constater les dégâts. Selon le ministère français des affaires étrangères, une enquête est ouverte pour connaître les causes de l’accident. « Elle sera menée, à la demande du Mali, par la France qui associera le Mali, le Burkina et l’Algérie », a ajouté le quai d’Orsay. « Une équipe d’enquêteurs français s’envolent aujourd’hui même pour Bamako », a déclaré le ministre français des transports.
La Minusma a annoncé ce matin que la deuxième boite noire de l’avion a été retrouvée. Pourtant les textes internationaux en matière d’accidents aériens prévoient que l’État sur le territoire duquel s’est produit l’accident, doit se charger de l’enquête de sécurité.
Alors on se demande pourquoi le Mali n’est pas en première ligne face à une catastrophe qui s’est passée sur son territoire ?
Pour l’avocat Bréhima Koné le présence de la France en première ligne de cette enquête s’explique par deux raisons. « La première explication, c’est qu’il y avait beaucoup de ressortissants français à bord de cet avion et la deuxième est que le crash s’est passé dans la zone du Nord du mali, une zone de haute insécurité actuellement. Je pense que c’est pour ces deux raisons essentielles que la France se trouve en première ligne dans cette enquête. Certainement la France a intérêt à ce qu’elle soit impliquée dans les enquêtes compte tenu du nombre élevé de ses ressortissants même si l’avion a crashé au Mali, ce sont des explications d’ordre un peu politique. Je ne doute pas du tout des compétences des services de sécurité du Mali, mais compte tenu du lieu du crash qui est une zone d’insécurité, je pense que la France a beaucoup plus de moyen ».