Le coût du pèlerinage à la Mecque pour la filière gouvernementale connaît une baisse de 200.000 francs CFA. L’information a été donnée hier par le ministre du culte et des affaires religieuses, Thierno Diallo.
L’objectif, dit-il, est d’ « atténuer la souffrance des fidèles musulmans dans un contexte économique difficile ».
De 2,9 millions francs CFA l’année dernière, les frais sont maintenant fixés à 2,7 millions de nos francs, soit une baisse de 200.000 francs CFA. Le ministre du culte et des affaires religieuses laisse entrevoir « la possibilité d’autres mesures en faveur des pèlerins de la filière gouvernementale ».
« Nous allons donc continuer à étudier les voies et les moyens permettant de ramener le coût du Hadj à un niveau raisonnable, donc à la portée du maximum de fidèles maliens », a déclaré le ministre Diallo dans une intervention télévisée.
Cette décision, renchérit le ministre des affaires religieuses, est une instruction du président IBK, au regard, dit-il, du « contexte politico-économique que vit le pays ».
Le pèlerinage est l’un des cinq piliers de l’Islam. « Il s’agit d’un moment crucial dans la vie de tout musulman », expliquent les prêcheurs.
Le quota du Mali pour le Hadj est estimé aujourd’hui à 9.000 places, contre 7.000 il y a quelques années.
«La baisse est toujours salutaire, mais le gouvernement peut encore mieux faire», explique le président du Haut conseil islamique, Mouhamoud Dicko. Car, selon lui, le Mali reste le pays où le coût du Hadj est le plus cher dans la sous-région.
Issa Fakaba Sissoko a rencontre l’imam Dicko.
« Ce que le gouvernement a fait est salutaire, nous saluons ces efforts consentis. Mais ce qu’il y a lieu de rappeler, c’est qu’encore une fois le Mali reste pays le plus cher en matière de coût du Hadj dans la sous-région. Pourquoi donc, notre pays demeure le plus cher pour les frais du pèlerinage ? Ça, c’est une question qu’on se pose. Et je ne pense pas que le Malien soit dans des conditions meilleures que les autres pays de la sous-région. Il faut certainement revoir la façon de négocier le coût du Hadj pour le côté gouvernement, notamment en ce qui concerne le logement et les autres aspects. Je pense que si le pèlerinage est mieux négocié et qu’il n’y pas d’autres choses inclues, nous pouvons encore mieux faire. Vous savez, pour la bourse du Mali, 2 millions 740 francs, ce n’est pas donné tout le monde ».