Après les violents affrontements survenus ce dimanche 1er juillet dans le village de Bombou dans la commune de Madougou, cercle de Koro, un cessez-le-feu a été signé ce lundi 2 juillet, entre Peulh et Dogon, à Mopti. Ces violences ont fait plusieurs morts et blessés, mais aussi de nombreux déplacés.
La tension était vive ce dimanche dans le cercle de Koro. De violents heurts ont eu lieu dans le village de Bombou dans la commune de Madougou. Selon plusieurs sources, les échanges de tirs entre villageois, ont fait plusieurs morts et des blessés.
D’après les mêmes sources, le village a été complètement détruit et les habitants auraient fui la localité. C’est dans ce contexte qu’un cessez-le-feu a été signé ce lundi entre dogon et peul dans la région de Mopti, par l’intermédiaire du Centre pour le Dialogue Humanitaire.
« C’est un cessez-le-feu unilatéral », affirme Abdel Kader SIDIBE Chef de Zone pour le Centre pour le Dialogue Humanitaire. Selon lui, le processus a duré trois mois. « Nous avons mené ce processus avec les chasseurs et les jeunes peulhs. Il consiste à arrêter toutes les hostilités sur le terrain», a-t-il indiqué.
Les parties signataires de cette convention promettent de cesser toutes hostilités dans les localités concernées. Ils s’engagent à prôner le dialogue et à sensibiliser la jeunesse contre toute violence. L’Association «Danan Amasagou» à travers son Conseiller spécial, Diengui Djiguiba, lance un appel à ses combattants afin qu’ils déposent les armes.
Selon Diengui Djiguiba, l’association va désormais se référer aux autorités militaires compétentes, en cas de menaces ou d’attaques. « Nous nous engageons dans la logique de la paix et cesser tout affrontement pour quelque motif que ce soit », a déclaré monsieur Djiguiba. Toutefois, le conseil de la milice dogon exhorte les autorités à prendre toutes mesures nécessaires pour la sécurisation des personnes et de leurs biens dans les zones concernées. Il ajoute que « Dana Amassagou » « condamnera fermement les actes d’agressions et de violences qui pourraient être commis par des membres de la communauté peulh ».
Les autorités politiques et administratives présentes à la rencontre ont salué cette décision. Elles souhaitent que cette signature permette l’arrêt définitif de la violence dans la région.