IBK rencontre la classe politique neuf mois après son investiture
Le président IBK et le chef de l'opposition Soumaïla Cissé

IBK rencontre la classe politique neuf mois après son investiture

Le président Ibrahim Boubacar Keïta a rencontré hier après midi les responsables d’une soixantaine de partis politiques, dont les huit formations de l’opposition. Au cœur des échanges, le chef de l’Etat et les leaders politiques ont discuté de la situation socio-politique du pays, notamment les récents événements à Kidal. La classe politique salue « une démarche républicaine » et souhaite « le maintien d’un tel cadre de concertation ».

Pour cette rencontre, première du genre depuis son arrivée au pouvoir il y a 9 mois, IBK a reçu la majorité et l’opposition séparément. Mais les discussions ont essentiellement porté sur les récents événements à Kidal. Une soixantaine de partis politiques ont répondu à l’appel.
« Le président a partagé des infirmations avec nous sur les derniers événements de Kidal. Il n’y a pas eu de débat », nous a confié ce matin Tiémogo Sangaré, vice-président de l’ADEMA, membre de la mouvance présidentielle. Aussi, rapporte notre interlocuteur, le chef de l’Etat a expliqué « sa volonté de donner une chance au dialogue pour la résolution de la crise du Nord ».
A la question de savoir si l’affaire de l’avion a été abordée, notre est interlocuteur explique que « oui ». Mais précise que le président est revenu sur les informations qui ont déjà été données.
Avec l’opposition, le président a aussi parler de Nord. Mais pas d’avion, ni du FMI, qui a récemment demandé des explications au gouvernement malien.
« Nous n’avons parlé que du Nord. Il a donné les raisons des récentes décisions. Et le président nous a fait savoir que le ministre de la défense a été démis de ses fonctions après ce qui s’est passé », nous rapporte le secrétaire général du PARENA, Djiguiba Keïta dit « P.P.R.
Opposition et majorité sont unanimes : pour la résolution de la question du Nord, l’heure doit être à l’union sacrée !

Pour le chef de fil de l’opposition, Soumaïla Cissé, challenger d’IBK à la dernière présidentielle, le président IBK a entrepris « une démarche républicaine ».

« Pour la première fois depuis son investiture, le chef de l’Etat a reçu l’opposition. Nous sommes très reconnaissants pour cela. Ça été l’occasion pour lui de nous faire la situation globale du pays, nous montrez sa vision de la situation du pays depuis son élection, et de nous expliquer les détails sur Kidal. Je crois que ceci est extrêmement important pour éviter que nous soyons nous mêmes dans la rumeur. Nous l’avons écouté avec d’attention. Et ce qui est sûr, c’est que l’opposition malienne est une opposition responsable. Une opposition qui ne va pas manquer de critiques, mais aussi de propositions, et qui soit une alternative pour ce pays.
Nous avons fait remarquer au chef de l’Etat que nous sommes des Maliens à part entière, que nous aimons ce pays profondément, que nous sommes prêts à aider notre pays quelque soit la situation dans laquelle il se trouve. Mais nous avons besoin d’un cadre d’échange, nous avons besoin de méthode, que nous nous respections les uns les autres. La démocratie malienne a besoin aujourd’hui d’une opposition responsable, forte, consultée et respectée ».