L’ancien chef de la police islamiste du  MUJAO devant la Chambre d’Accusation
Le Commissaire du Mujao Aliou Mahamane Touré

L’ancien chef de la police islamiste du MUJAO devant la Chambre d’Accusation

Le commissaire islamiste, Aliou Mahamane Touré du Mouvement pour l’Unicité et le Djihadiste en Afrique de l’Ouest  lors de l’occupation des régions du nord devrait comparaître cette semaine devant la chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bamako. Il est poursuivi pour atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’État, d’association de malfaiteurs, de coups et blessures volontaires, de terrorisme, et de détention illégale d’armes de guerre et de munitions.

Après une demande de renvoi de ses avocats, le commissaire du Mujao,  Aliou Mahamane Touré devrait comparaître cette semaine devant la chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bamako. Il s’agira de déterminer ou non son renvoi  devant la Cour d’Assises. En fonction de la décision de cette juridiction les juges détermineront une date d’audience.
Le mars 7 mars dernier, le commissaire du Mujao a été présenté à la Cour d’appel de Bamako, devant la chambre d’accusation qui a retenu contre lui les chefs d’inculpation de : crimes de guerre, d’atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’État, d’association de malfaiteurs, de coups et blessures volontaires, de tortures, de terrorisme, de détention illégale d’armes de guerre et de munitions.
 Arrêté en décembre 2013 dans la localité de Gourma Rhaourss, Aliou Mahamane Touré a semé la terreur à Gao durant    l’occupation des régions du nord du Mali, par les groupes armés rebelles et terroristes. C’est lui qui ordonnait la plupart des sentences contre les habitants, qui allaient de coups de fouet, aux amputations de mains, de pieds, ou  de lapidation.
Les associations des victimes des régions du nord se disent « satisfaites » de cette nouvelle avancée dans le processus judiciaire. Elles demandent que justice soit rendue pour toutes les victimes.

Yehia Gamma Cissé est joint au téléphone par Mariam Maïga
« Nous sommes très ravies de cette situation. Nous victimes, on a tout fait pour que cela se fasse. Nous avions souffert de cette crise en 2012, si une telle nouvelle s’annonce comme la comparution d’Aliou devant la chambre d’accusation, on félicite aujourd’hui notre gouvernement. Nous demandons que justice soit rendue.»

Qu’attendez-vous de la justice ?

« On a confiance à notre justice. On attend que justice soit réellement et convenablement rendue pour que nous soyons dans nos droits. Nous avons trop souffert de la situation »