Journée de l’Afrique : diplomates et observateurs divisés sur le bilan de l’UA
Le siège de l'Union africaine Image d'illustration (archives)

Journée de l’Afrique : diplomates et observateurs divisés sur le bilan de l’UA

Samedi 25 mai, c’est la journée mondiale de l’Afrique. Cette journée intervient dans un contexte marqué par des crises sur le continent. Au Mali, la Mission de l’Union africaine au Sahel, MISAHEL, est présente depuis 2013. L’objectif, selon ses responsables, est d’«appuyer les efforts» des autorités maliennes pour une gestion efficace de la crise. Certains observateurs estiment que le bilan cette mission africaine n’est pas très reluisant. Mais le président de la mission met en avant « des actions importantes » pour la stabilité du Mali.

D’entrée de jeu des observateurs sont catégoriques : « certains dirigeants des pays de l’Union africaine souffrent d’un déficit de légitimité ». Aussi expliquent-ils, les difficultés économiques auxquelles cette institution régionale fait face, ont fait que ses actions sont en deçà des attentes des populations.
Selon Dr Aly Tounkara, sociologue, enseignant à l’Université, ce sont les enjeux qui font que l’agir de l’UA est hypothéqué. « Au delà des déclarations, au-delà des bonnes intentions que l’UA fait l’objet, du point de vue d’opérationnalisation des actions, du point de vue même des efforts militaires consentis, je crois que s’il y a lieu d’apprécier son action, elle est quand même limitée, elle est même en deçà des attentes », a-t-il dit.
Les responsables de la Mission de l’Union africaine au Mali et au Sahel pensent autrement Selon eux, la MISAHEL est au centre du processus de paix au Mali. L’appui aux efforts de libération des régions du nord du Mali, le retour à l’ordre constitutionnel, sont entre autres actions qui ont été positives dans le processus de résolution de la crise au Mali.
« Vous savez que les troupes africaines étaient aux côtés de Serval pour la libération du Nord, l’UA était au centre du processus de négociation depuis Ouagadougou jusqu’à Alger », a indiqué Pierre Bouyoya, le Haut représentant du président de la Commission de l’Union africaine au Mali et au Sahel. Selon lui, aujourd’hui l’UA est au centre de la mise en application de l’accord. « Peut être, on n’a pas, par rapport à la Minusma, de troupes déployées sur le terrain, mais sinon, nous sommes là », a-t-il ajouté.
Toutefois, quatre ans après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation, le Mali reste confronté à de nombreux défis sécuritaires.

Le thème retenu cette année pour la journée de l’Afrique est « année des réfugiés, des rapatriés et des déplacés internes, pour des solutions durables au déplacement forcé en Afrique ». A la faveur de cette journée, une cérémonie a été organisée ce samedi matin 25 mai 2019 à la Tour de l’Afrique. Le Premier ministre Boubou Cissé qui a présidé la cérémonie a promis que tout sera mis en œuvre pour assurer la paix et la stabilité des populations afin qu’elles ne se déplacent plus pour des raisons de sécurité.

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