Crise sociopolitique : la désobéissance civile reprend du service
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Crise sociopolitique : la désobéissance civile reprend du service

Fin de la trêve du Mouvement du 5 Juin, M5-RFP : les manifestations pour la désobéissance civile ont repris après la fête de Tabaski. Ce lundi 3 août, pas de barricades sur les artères principales, ni d’affrontements avec la police à la mi-journée. Mais plusieurs services publics ont été fermés par des jeunes en colère. Le Mouvement du 5 juin, qui exige « la démission du président IBK » prévoit une assemblée générale cet après-midi sur la suite des manifestations.

De la rive droite à la rive gauche durant toute la matinée de ce lundi la situation était plutôt calme par endroits, du moins à notre passage entre 9 heures et midi.
A Sébéninkoro, le quartier où résident le président IBK, ce sont quelques tas d’ordures déchargés tôt le matin sur certaines voies. Au même moment, les forces de l’ordre et les services de protection civile étaient en position, vers 10 heures 30 minutes, dès l’entrée du quartier. Même constat de sécurité renforcé à l’entrée de la Cité administrative, où les travailleurs vaguaient tranquillement à leurs occupations.
Le dispositif de sécurité a été renforcé aux alentours de la télévision nationale à Bozola. Les barricades des forces de l’ordre étaient très visibles. A quelques mettre de là, dans le grand marché de Bamako, la circulation était plus que jamais fluide, comme aux lendemains de chaque fête Tabaski.
A la rive droite, vers l’hôtel Wassoulou, à Kalaban-Coura en se dirigeant vers la route qui mène au quartier Mali, la police veille au « grin ». De Badalabougou jusqu’à Magnabougou, où se trouve le siège du CMAS de l’Imam Mahmoud Dicko, tout était presque désert, en tout cas jusqu’en début d’après midi.
Pour ce lundi, la désobéissance civile a frappé des services publics et parapublics. A Kati et Bougouni, les postes de péages et la Douane étaient fermés. En commune IV le service des impôts a été fermé. Dans la ville des jeunes ont organisé des cortèges en moto, et ont fermé plusieurs agences de téléphonie.
Pour les jeunes du Mouvement du 5 juin RFP, « le mot d’ordre de la désobéissance civile a été bien suivi dans certains quartiers de Bamako » même si les principales artères et les points stratégiques de la ville ont été nuitamment occupés par les forces de l’ordre. Selon eux, la mobilisation va se poursuivre jusqu’à « la démission du président de la République et de son régime ».
Adama Ben Diarra dit « Ben le Cerveau » est un des leaders de la jeunesse du M5-RFP:

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