Embargo sur Dinangourou : les habitants du village lancent un cri de cœur
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Embargo sur Dinangourou : les habitants du village lancent un cri de cœur

L’évolution de la situation sécuritaire à Dinangourou devient de plus en plus inquiétante pour les habitants du village situé dans le cercle de Koro, région de Mopti. Dimanche 20 juin, une attaque jihadiste a fait 6 morts et 5 blessés, selon des sources locales. D’autres sources rapportent que les négociations menées par la commission de réconciliation locale ont échoué. Désemparées, les populations sollicitent l’aide des autorités de la Transition.

Le village de Dinangourou est sous embargo des présumés jihadites depuis le 2 mai dernier. Le dimanche dernier, des jeunes du village qui tentaient de s’approvisionner en vivres à Yirindrou ont été pris pour cible. Six d’entre eux ont été tués par des hommes armés qui occupent la ville. Une situation dénoncée par les habitants. Selon ces derniers, les blessés ont été conduits à Sevaré pour des soins appropriés.

Malgré les initiatives entreprises par la Commission de réconciliation locale pour tenter de ramener la paix, la situation sécuritaire reste tendue, rapportent des sources locales.
Des pourparlers ont été engagés depuis le mois de mai dernier avec les présumés jihadistes. Cependant, les occupants auraient refusé tout compromis avec les notabilités, les leaders traditionnels et religieux de la localité, affirment ces mêmes sources.

Ces groupes armés refusent tout mouvement des populations d’un village à un autre. Cette situation crée, selon les habitants, une insécurité alimentaire dans la localité. Ceux-ci regrettent aussi le fait de ne pas pouvoir accéder à leurs champs en cette saison d’hivernage.

Rappelons que le village de Farabougou était confronté à la même situation que Dinangourou. Là-bas, les négociations ont permis de trouver un compromis avec les présumés jihadistes, avec l’implication du Haut Conseil Islamique (HCI). Cette structure n’est toutefois pas intervenue dans les négociations de Dinagourou qui n’aboutissent pas à ce stade. Le HCI dit ne pas avoir été saisi ni par les populations de Dinangourou, ni par le ministère de la réconciliation nationale.

Mohamed Moupha Haidara, membre du Haut Conseil Islamique :

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