CEDEAO au Mali : « nous ne sommes pas venus avec un message particulier », déclare le médiateur
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CEDEAO au Mali : « nous ne sommes pas venus avec un message particulier », déclare le médiateur

Le Médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Goodluck Jonathan, a rencontré hier à Bamako le Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta. Cette visite de 24 heures s’inscrivait dans le cadre d’un débriefing sur les conclusions des assises nationales.

Les échanges ont duré plus de deux heures entre le médiateur de la CEDEAO et le Président de la transition. Selon Goodluck Jonathan, médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, cette visite avait pour objectif de faire un débriefing avec les autorités de la transition après la tenue des assises nationales de la refondation.

« Il était question pour nous de comprendre ce qui s’est passé et d’entendre leur version. Par la suite faire un débriefing aux chefs d’État de la CEDEAO », explique le médiateur de la CEDEAO.

La CEDEAO accepte-t-elle la proposition de prorogation de la transition ?

Cette visite est intervenue après la proposition d’un chronogramme électoral faite par les autorités de la transition à la CEDEAO. Ce document prévoit ainsi une révision constitutionnelle en décembre 2023, des élections territoriales en juin 2024, les législatives et sénatoriales en 2025 et la présidentielle en 2026. Cela signifie une prolongation de la transition d’une durée de cinq ans.

Sur ce point, « nous ne sommes pas venus avec un message particulier. Mais comme vous le savez il y a des discussions en cours », a affirmé hier Good Luck Jonathan. Il a rappelé qu’« il y aura un sommet le dimanche prochain (9.1.2022) au cours de laquelle nos chefs d’État vont se prononcer » sur la proposition de prolongation de la transition faite par les autorités maliennes.
Cette visite intervient au moment la plateforme Unie pour le Mali composée des plusieurs partis politiques et de regroupements associatifs s’insurge contre la prolongation de la Transition. Selon ses responsables cette proposition de prorogation viole la Charte de la transition et ne saurait être en aucun cas une aspiration profonde du peuple malien.