Nord du Mali : affrontements entre l’armée et les rebelles de la CMA à Diré
Un convoi de l'armée malienne dans le nord

Nord du Mali : affrontements entre l’armée et les rebelles de la CMA à Diré

Des hommes armés de la CMA ont attaqué hier des positions de l’armée malienne dans la ville de Diré, au sud-ouest de Tombouctou. Diré se situe à quelques kilomètres de Léré, où neuf soldats gouvernementaux ont été tués jeudi dans une attaque revendiquée par les rebelles de la Coordination.

Depuis cette attaque Souleymane Maiga, directeur de l’information de l’armée malienne, a déclaré que des renforts gouvernementaux avaient été envoyés à Diré. Selon Almou Ag Mohamed, porte-parole de la CMA, les combattants rebelles ont brièvement pris le contrôle du camp militaire de la ville puis se sont retirés en emmenant un policier. Ils ont saisi deux véhicules et des armes. Le porte-parole a affirmé que le commando rebelle n’avait subi aucune perte mais deux habitants de la ville ont fait état de deux morts parmi les insurgés. Toujours selon des témoins cinq rebelles ont été faits prisonniers. Le porte-parole de la CMA Almou Ag Mohamed a affirmé que les attaques se poursuivraient tant que les pro-gouvernementaux n’auront pas évacué la ville de Ménaka, dont ils ont pris le contrôle lundi.
Cette attaque à Diré a provoqué une panique au sein de la population. Selon les sources locales, les bandits armés ont pillé la gendarmerie, la garde nationale et la police avant de se replier. Ils sont aussi repartis avec un policier. Écoutons ce témoignage de cet habitant de Diré.
« Hier vers 16h, nous avons reçu la visite des bandits, tout en semant la pagaille, le désordre. Au niveau de la gendarmerie, de la police et de la garde nationale, ils ont tous pillé. Ils ont pu emporter avec eux les deux véhicules de la garde nationale, le véhicule de la police et le véhicule d’un particulier. Selon les informations, que j’ai eu, ils ont enlevé un policier. Pour le moment, nous n’avons pas pu identifier le groupe. L’armée malienne n’est pas à Diré. Une partie a quitté Goundam, elles ont reçu aussi des renforts venant de Niafunké, Tonka. Actuellement, la ville est sous contrôle de l’armée malienne. Les gens sont en train de vaguer à leurs occupations, vraiment le morale y ait ».

La Minusma a demandé aux mouvements de la plate-forme de quitter la ville de Ménaka qu’ils occupent depuis mardi dernier. Les groupes rebelles de la CMA ont aussi exigé hier le retrait des groupes d’auto-défense de cette ville. Mais la plate-forme a déclaré qu’elle ne quittera Ménaka que sur accord des leaders communautaires qui ont salué l’arrivée des combattants de la plate-forme.
Fahad Ag Almahamoud est le secrétaire général du Gatia. Il est joint par Alhousseyni Touré.
« Nous avons demandé à la Minusma de nous écrire pour nous demander cela et nous avons fait savoir que si notre retrait devrait avoir lieu, il se ferait en plein accord avec la médiation internationale et les leaders communautaires de Ménaka. Ceci dans le souci de préserver la sécurité des populations qui ont largement manifesté leur joie en nous voyant à Ménaka. Nous avons rencontré la médiation internationale, le jeudi dernier. Nous leur avons fait savoir, que si cela peut aider la paix, il faudrait qu’on trouve un terrain d’entente avec eux et les populations de Ménaka sur notre retrait de la ville de Ménaka. Cela ne veut pas dire que la plate-forme va quitter Ménaka. La plate-forme ne pose pas des condition particulière pour quitter Ménaka. Mais on quitte Ménaka pour qui? »