Chine-Afrique : les enjeux du sommet de Johannesburg
Présidium du sommet 2015 Afrique-Chine

Chine-Afrique : les enjeux du sommet de Johannesburg

Le Président IBK est arrivé hier dans la capitale sud-africaine et a tenu une première réunion avec son homologue chinois. IBK a déclaré qu’il fonde un grand espoir sur le sixième sommet Chine-Afrique qui s’ouvre aujourd’hui. C’est la première fois que des dirigeants africains et chinois ont rendez-vous sur le continent.

Illustration de l’importance de ce sommet: le président chinois et une quarantaine de dirigeants africains, dont les présidents IBK, sont à Johannesburg. Avec plus d’un million de travailleurs et plus de 2.000 entreprises présentes sur le continent, la Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique.
« En une décennie, les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique ont été multipliés par dix environ pour atteindre 300 milliards de dollars cette année ». Mais l’avenir s’est récemment assombri. Les investissements chinois sur le continent noir ont chuté de plus de 40% au cours des six premiers mois de 2015 par rapport à la même période l’an dernier.
Une chute attribuée au ralentissement de la croissance chinoise. Le président chinois, qui ouvrira le 2ème sommet de coopération Chine-Afrique « doit annoncer une série de nouvelles mesures pour les trois années à venir pour maintenir la coopération sino-africaine et soutenir le développement de l’Afrique », selon le chef de la diplomatie de ce pays, Wang Yi.
Selon les économistes, ce sommet Afrique-Chine, à un double enjeu économique et sécuritaire pour le Mali. Il s’agit, selon eux, de maintenir la croissance économique du pays à travers la coopération chinoise tout en rassurant les investisseurs.
Etienne Fakaba Sissoko est chercheur à l’Université de Bamako :
« Il faut inscrire ce partenariat là sous le signe du renouveau, sous le signe de la diversification des partenaires. Parce que le problème au niveau des investissements directs étrangers, c’est de pouvoir d’abord, bénéficier des infrastructures mais aussi qu’il y ait ce transfert de technologie, qui est indispensable à nos entreprises pour pouvoir accroître leur capacité, pour pouvoir accroître également leur compétitivité et leur savoir-faire. Aujourd’hui il s’agira pour le Mali de négocier justement, de rassurer quelque part les entreprises chinoises, de les exhorter à continuer justement à investir au Mali et à continuer à venir au Mali. Donc pour cela, il y a le dispositif sécuritaire qui sera exposé, des garanties qui seront offertes par nos autorités aux Chinois, les incitant à ne pas céder à la menace terroriste, ne pas céder à cette tentation de se retirer à cause des problèmes que nous connaissons actuellement ».