Un comité national de coordination de la mise en œuvre de l’accord est mis en place par le gouvernement

Un comité national de coordination de la mise en œuvre de l’accord est mis en place par le gouvernement

Le gouvernement a procédé hier à la mise en place du Comité national de coordination de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Ce comité, présidé par le Premier ministre, est composé des membres du gouvernement,

des représentants des institutions de la République, des groupes armés et de la société civile.

Pour le Premier ministre, « c’est désormais ce comité qui coordonnera la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger ».

Hamadoune Konaté est le ministre de la solidarité, de l’action humanitaire et des régions du Nord et vice-président du comité national de coordination de la mise en œuvre de l’accord. Il est au micro de Ayouba Sow :
« Le comité de mise en œuvre de l’accord est un élément important pour nous permettre de respecter le calendrier et nous permettre de maintenir un dialogue et une implication permanente de toutes les forces vives de notre pays. Les priorités de la mise en œuvre de l’accord, c’est d’abord la refondation sur le plan institutionnel et politique. C’est le renforcement de notre capacité à gérer la défense et la sécurité de notre pays ».
Qu’est-ce qui différencie cette commission du comité de suivi de l’accord de paix ?
« C’est la mission elle-même. Le comité de suivi suit. On lui rend compte de ce que nous avons fait. Le comité de coordination de la mise en œuvre est un comité qui ordonne la mise en œuvre de l’accord et qui fait en sorte que chacune des parties, chacune des composantes de notre pays et chacune des forces se mobilise autour de la mise en œuvre. En d’autres termes, à partir de maintenant, c’est le comité de coordination de la mise en œuvre qui préparera le rapport Mali, qui sera présenté au comité de suivi. Qui lui est un comité international ».

Lassine Bouaré, secrétaire permanent du comité national de coordination de la mise en œuvre de l’accord fait le point sur la composition du comité. Il est au micro de Ayouba Sow :
«La mise en œuvre de l’accord va responsabiliser les ministères, donc l’administration de l’État. Et c’est ce qui justifie la mise en place d’un mécanisme interministériel. Il a comme objectif de fixer les objectifs à atteindre dans la mise en œuvre de l’accord, de valider le plan d’action de mise en œuvre que le gouvernement va élaborer. Mais aussi et surtout d’évaluer périodiquement les actions réalisées pour faire les ajustements nécessaires. Pour cela, il est structuré autour de trois instances. D’abord, les membres permanents que sont les départements les plus concernés et les plus impliqués dans la mise en œuvre de l’accord. Également, les membres associés que sont les représentants des diverses institutions et forces vives du pays, pour faire le travail de veille. Et la troisième instance, c’est le secrétariat permanent, chargé d’organiser les travaux du comité, d’en assurer le secrétariat et également de rendre compte ».
Les groupes armés saluent l’initiative de création du comité national de coordination de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Selon eux , « c’est à partir de ce comité que le comité de suivi aura son sens ».
Mahamadou Djeri Maïga est un des responsables de la CMA. Il est au micro de Ayouba Sow :
«Nous, nous pensons que c’est une très bonne chose. Le comité de suivi suit l’application, mais le comité de suivi n’est pas le comité de mise en œuvre. Maintenant, il faudrait qu’il y ait une structure de mise en œuvre qui applique sur le terrain, ce qui a été décidé. Et c’est ce qui a été mis en place aujourd’hui. Alors c’est à partir d’aujourd’hui d’ailleurs que le comité de suivi aura son sens parce que le comité de suivi doit suivre la mise en application. Mais qui doit faire la mise en application ? Parce que dans l’accord le comité de suivi ne fait pas l’application de l’accord. Alors il faudrait qu’il y ait une structure pour l’application de l’accord. Donc ce n’est pas les mêmes missions. C’est pour cela que nous qui sommes membres du comité de suivi, nous siégeons au niveau de ce comité pour voir. Parce que nous sommes au courant de ce qui se passe dans les sous-commissions et au niveau du CSA et nous voudrons bien quand même vouloir être au courant de ce que les gens vont faire sur le terrain. Pour que le débat soit riche et pour que demain, nous pouvons dire que c’est fait ou ce n’est pas fait ».