Mali : le Nord du pays confronté à une flambée de paludisme
Photo d'illustration

Mali : le Nord du pays confronté à une flambée de paludisme

Les régions du Nord du pays font face à une épidémie de paludisme depuis quelques mois. Selon les services de santé, cette situation serait due notamment aux eaux stagnantes causées par les fortes pluies de l’hivernage et la campagne de vaccination contre le paludisme qui n’a pas eu avoir lieu. Face à cette multiplication des cas, les populations locales tirent la sonnette d’alarme.

La majeure partie des consultations au Nord du pays sont liées au paludisme. Actuellement, les structures de santé sont débordées par une affluence des malades.
A Bourem, dans la région de Gao, les centres de santé sont saturés. Des patients infectés sont couchés sur des nattes, à même le sol, avec une perfusion au-dessus d’eux. Selon les autorités sanitaires locales, des cas de palu sont enregistrés tous les jours.
Même situation alarmante à Ménaka, où des médecins s’inquiètent de l’explosion de cas. Selon Dr Moustapha Sissoko, Directeur régional de la santé «cette forte pluviométrie a favorisé une multiplication des flaques d’eaux dans lesquelles les moustiques pullulent ».
A Tombouctou et Taoudéni, on enregistre également des cas. Toutefois, les autorités sanitaires annoncent des campagnes de chimio-prévention saisonnière CPS dans les semaines à venir pour contrer la propagation de la maladie.Selon les services de santé, les femmes et les enfants sont les plus touchés par cette maladie. Selon l’enquête démographique de la santé, le paludisme est la première cause de mortalité et de morbidité au Mali.

Les fortes pluies, l’embargo sur le Mali et le difficile acheminement des médicaments sont entre autres les causes de ces nombreux cas de paludisme dans les régions du nord du Mali, expliquent plusieurs sources sanitaires. A cette situation s’ajoute, la non tenue des campagnes de chimio-prévention saisonnière (CPS), censées réduire le nombre de transmission et qui devaient se dérouler en juin et juillet comme à l’accoutumée. Selon le directeur du programme palu, l’embargo et la fermeture des frontières à cause de Covid-19 ont retardé la vaccination des enfants de 0 à 5 ans cette année.

Dr Cissé Idrissa est le directeur du programme palu 

Télécharger