Denrées de première nécessité : les prix continuent de grimper, des économistes interpellent les autorités
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Denrées de première nécessité : les prix continuent de grimper, des économistes interpellent les autorités

Un kilo de viande peut aller jusqu’à 3500 FCFA, un œuf est vendu à 150 FCFA, et il faut dans certaines boutiques 1200 FCFA pour avoir un litre d’huile. Cette cherté des produits de première nécessité est constatée dans différents marchés à travers le pays, principalement à Bamako. Les consommateurs crient leur ras-le-bol. Les commerçants tentent de dégager leurs responsabilités. Des économistes interpellent les autorités du pays.

L’inflation concerne surtout les produits de grande consommation sur le marché. Une situation que l’Association libre des consommateurs maliens (ALCOM) jugent déplorable.
Selon Abdoulaye Ballo, Président de l’ALCOM, les prix des denrées de grande consommation qui connaissent une hausse importante aujourd’hui sont la viande et l’huile alimentaire. « le commerce est libérale mais arriver à un certain point quand ça ne va pas l’état s’engage et il fixe les prix », affirme-t-il.

« L’augmentation souvent ne dépend pas de nous, c’est la période qui fait », déclarent des commerçants. Toutefois, ils précisent que de façon générale, « les produits importés ne connaissent pas une augmentation ». « Tous les produits qui viennent de l’extérieur, la plupart, n’augmentent pas. Je prends le cas du sucre qui n’a pas eu d’augmentation », affirme Dantouma Koïta, membre du syndicat national des commerçants détaillants du Mali (Synacodem). M. Koita ajoute aussi que « le cas de l’huile relève de l’État, parce que l’an passé il n’y a pas eu de culture de coton ». Pour le cas spécifique, « de La pomme de terre et les oignons, les commerçants n’ont pas les moyens de conservation et pour le cas de la viande, on sait aujourd’hui que l’insécurité est une cause d’augmentation », souligne aussi Dantouma Koïta.

Face à cette situation, des économistes proposent aux pouvoirs publics d’apporter une subvention aux secteurs frappés par des difficultés. C’est la libération des prix sur le marché qui entraîne une hausse généralisée des prix, explique aussi l’économiste Modibo Mao Macalou. « Maintenant ce que l’État peut faire, c’est d’assurer auprès des éleveurs l’alimentation et la santé animale pour s’assurer aussi que les marchés soient fournis et pour cela il faut une subvention », martèle l’économiste.

Une baisse des prix, annoncée par l’État

Les autorités maliennes annoncent aussi que des dispositions sont prises pour ramener le kilo de la viande à 2200 FCFA, au plus tard dans deux mois, précisent-elles.

Pendant ce temps, la direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence annonce que le prix du ciment connaîtra une baisse à partir du lundi prochain (28 juin). L’information a été donnée ce jeudi 24 juin au cours d’une réunion entre le ministre de l’industrie et du commerce, les unités industrielles, les importateurs et les distributeurs du ciment. Selon les autorités en charge du commerce, d’autres échanges sont aussi en cours avec les autorités sénégalaises afin que le prix de la tonne du ciment importé revienne à « 95 mille francs ».

Boucadary Doumbia, Directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence :

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